Blackstar IDC 20 V3
L'avis du test en résumé
Le Blackstar IDC 20 V3 se situe parmi les meilleurs amplis en terme de rapport qualité-prix pour une entrée de gamme. Sa grande polyvalence et le logiciel Architect gratuit dès l’achat de l’ampli permet de se perfectionner car il permet de gérer les corrections nécessaires.
Cet accessoire passe partout a bien rattrapé son retard au niveau du son produit. Chaque nouvelle version de cette Blackstar IDC 20 a permis une nette amélioration du son sortant.
Ses 20 watts seront suffisant pour vos entrainements en appartement. Mais trop légers pour couvrir ne serait-ce qu’un petit concert.
Avantages & Inconvénients
LES PLUS |
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La qualité des sons crunchs et disto |
Les fonctionnalités présentes : accordeur intégré, interface audio, prise USB… |
La facilité de prise en main |
LES MOINS |
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Le prix |
Les extrêmes du potard ISF |
Fin 2016, Blackstar rafraîchissait sa gamme ID:Core en ajoutant 3 nouveaux combos. Les précédentes versions offraient des puissances sonores bien plus importantes (l’ampli pouvait cracher jusqu’à 150 Watts !), et Blackstar, soucieux de s’intégrer au marché des practice amp dominé par Yamaha et son THR, a réduit drastiquement la puissance de ses amplis.
Ainsi, les trois nouveaux modèles de la gamme ID:Core (abrégée « IDC ») disposent d’une puissance de 10, 20 et 40 Watts. Puissance que l’on retrouve dans le nom des amplis (d’où « IDC 20 V3 »).
Mais en quoi ce Blackstar IDC20 V3 se démarque t’il de ses concurrents ?
Est-il un bon ampli d’appartement ?
Réponse dans cet article !
L’aspect visuel du Blackstar IDC 20 V3
Cet ampli est très sobre, on retrouve bien le côté « sombre » des Blackstar. C’est sans fioriture, ça va droit à l’essentiel. La grille de protection des baffles reprend le même design que les précédents modèles, surmonté du logo de la marque.
Chaque côté du « cube » est renforcé par des coins solidement rivetés à l’ampli. Cela présage du bon quand à la solidité de cet ampli. Ce « cube » présente d’ailleurs de jolies dimensions (48.01 x 23.88 x 40.89 cm) pour un poids contenu (un peu plus de 4Kg).
De chaque côté de l’ampli se trouvent deux straps raccordés par une sangle de maintien qui vous permettra de transporter l’ampli sans soucis.
Personnellement, je trouve ce détail assez utile car bien que l’ampli ne soit pas lourd, un practice amp a vocation à être déplacé un peu partout où cela nous arrange. Il est beaucoup plus facile de transporter un ampli de cette manière qu’en l’attrapant de chaque côté.
C’est un détail pratique mais cela casse un peu l’aspect visuel de l’ampli à mon sens. Mais comme j’ai l’habitude de le dire : le look d’un ampli ne fait pas vendre.
Quelles surprises nous réserve ce Blackstar IDC 20 ?
Les fonctionnalités du Blackstar IDC 20 V3
Le panneau de contrôle de ce Blackstar se situe sur le haut de l’ampli (comme pour quasiment tous les autres amplis au final).
Et là, c’est la surprise !
Je m’attendais à un ampli assez complexe car en lisant la fiche technique, je voyais un certain nombre de fonctionnalités intéressantes et j’avais peur de tomber sur un panneau de contrôle illisible.
Pourtant, cet ampli est instinctif !
Ce Blackstar nous propose donc 6 canaux que l’on peut sélectionner via le potard « Voice », une diode s’allume en fonction du mode choisi. On retrouve également 12 effets intégrés auxquels on pourra régler le « Level » d’effet afin d’affiner le réglages souhaité.
S’ajoute à cela un potard de Gain, un de Volume et un seul potard d’EQ que l’on appelle chez Blackstar « ISF ». Ce dernier potard permet de colorer le son afin d’obtenir au choix un son typé US (avec plus de mediums) ou un son british (plus chaud, avec des basses un peu plus présentes).
Sur ce panneau de contrôle, on retrouve bien évidemment des fonctionnalités très importantes comme une prise AUX, une prise casque, une prise Jack pour l’entrée de votre guitare, un bouton de Tap Tempo, une prise USB (!), et surtout un accordeur intégré !
Enfin, petite cerise sur le gâteau, la possibilité d’ajouter un footswitch (en option) histoire de pouvoir sélectionner le canal que vous voulez directement au pied.
Voyons voir ce que nous réservent ces 20 Watts !
Le son du Blackstar IDC 20 V3
Une histoire de canaux
On commence le test avec le canal Clean enclenché, et sans toucher à aucun des autres réglages, le son est déjà assez convaincant.
Les deux hauts parleurs de 5″ délivrent un son très bien dosé avec la juste dose de basses, mediums et d’aigus nécessaires.
Je m’aperçois que le bouton ISF est déjà à la moitié de sa course, ceci expliquant sûrement cela. En montant un peu le gain, la brillance va apparaître et va permettre aux aigus de percer dans le mix.
Mais surtout ce qui frappe, c’est la stéréo !
Je suis déjà conquis par le son Clean et la stéréo vient en rajouter une couche. L’effet est aussi bon et travaillé que sur le Yamaha THR5.
Un très bon point pour cet ampli donc !
On change de canal pour arriver sur un son Crunch très bien réalisé. Le grognement donné par la saturation est vraiment belle, très organique. On pousse le potard de Gain et on rentre directement dans le registre du gros rock.
Toujours sans toucher au potard d’EQ (ISF), le son reste vraiment bien conditionné, remplie de tout ce qu’il faut : des basses présentes, des mediums et des aigus qui ressortent bien également.
En bref, tout ce qu’il faut !
On pousse encore un peu l’ampli en passant sur le canal OD2, et là, on est clairement dans le registre hard-rock voire métal.
Avec le potard de Gain à 12h, les harmoniques sifflent et la disto arrive dans le registre Hi Gain.
Parfait pour du Van Halen !
Parlons un peu des effets également.
Au nombre de 12, les effets de modulation sont des petites pépites. Vous aurez au choix :
- Un Phaser, ou un Chorus / Flanger qui d’emblée sonnent excellemment bien.
- Un nouvel envelope filter ou un Tremolo : mention spéciale pour le Tremolo qui me rappelle beaucoup la Stereo Pulsar de chez Electro Harmonix. Du beau boulot !
- 4 types de Delay : au choix un Delay analogique, linéraire, Tape ou Multi
- 4 types de Reverb : Room, Spring, Hall, Plate. Personnellement, je les aime tous. Je ne pourrais même pas vous donner mon préféré.
Chacun de ces effets s’active par l’un des trois boutons (MOD, DLY ou REV) situé à gauche du potard TYPE.
Je suis très convaincu par les effets, honnêtement. Ils sont vraiment bien réussis.
Sans oublier l’accordeur intégré qui est d’une justesse très appréciable.
En bref, si vous jouez un peu de tout, cet ampli saura être votre couteau suisse !
Une interface audio convaincante
Si la vue de ces réglages vous donnent le vertige, n’ayez crainte !
L’ampli peut se brancher en USB et vous pourrez modifier l’ensemble des réglages d’origine en enregistrant des presets pour vous permettre d’obtenir le son que vous désirez.
Blackstar a pensé à tout et propose même des presets préenregistrés qui vous guideront dans de nombreux styles.
Le logiciel Insider (gratuit) propose également de nombreuses autres fonctionnalités intéressantes : looper, playbacks, des pédales Blackstar…
Enfin, n’oublions pas de mentionner que Blackstar s’est associé à Presonus (un spécialiste de l’enregistrement sur ordinateur) pour développer Studio One Blackstar Edition.
En bref, c’est comme si vous achetiez plusieurs amplis en un seul.